2004 : séisme et tsunami dans l'océan Indien
2004 : séisme et tsunami dans l'océan Indien
Le 26 décembre 2004 à 7h58 locales, un séisme de magnitude 9,3 provoque une vague géante dans l'océan Indien.
Le séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien est un tremblement de terre qui s'est produit au large de l'île indonésienne de Sumatra avec une magnitude de 9,1 à 9,31,2.
Épicentre
L'épicentre se situe à la frontière des plaques tectoniques eurasienne et indo-australienne. Ce tremblement de terre a eu la troisième magnitude la plus puissante jamais enregistrée dans le monde.
Plancher
Il a soulevé jusqu'à 6 mètres de hauteur une bande de plancher océanique longue de 1 600 kilomètres.
Séisme
Dans les minutes et les heures qui suivent le début du séisme, un tsunami, dépassant à certains endroits 30 mètres de hauteur, frappe l'Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l'Inde, ainsi que l'ouest de la Thaïlande.
Bilan
Le bilan en vies humaines est estimé à, au moins, 250 000 personnes disparues, dont près de 170 000 en Indonésie, 31 000 au Sri Lanka, 16 400 en Inde et 5 400 en Thaïlande, selon les estimations officielles.
Meurtriers
C'est l'un des dix séismes les plus meurtriers et le plus grave tsunami de l'Histoire. Il a fait des victimes sur l'ensemble du pourtour de l'océan Indien. La même région a été touchée par un nouveau tremblement de terre le 28 mars 2005.
L’Indonésie est l’un des pays où les catastrophes naturelles sont les plus fréquentes. AFP/Kazuhiro Nogi.
Magnitude
(7 h, 58 min, 53 s heure locale à Jakarta et Bangkok). Le tremblement de terre a été initialement évalué à une magnitude de Mw= 8,5, révisée à 8,9, pour finir à 9,1 selon l'Institut géologique américain (USGS).
Données
En analysant les données sismologiques, en particulier la façon dont la Terre s'est mise à résonner après le séisme, les sismologues ont même proposé une magnitude allant jusqu'à 122, l'hypocentre est localisé à 3,3° N, 96° E, soit à 160 kilomètres à l'ouest de Sumatra, à une profondeur de 30 kilomètres.
Subduction
L'origine du séisme est liée à la rupture de la zone de subduction entre deux plaques, la plaque indienne et la microplaque Andaman, sur une longueur d'environ 1 200 kilomètres.
Faille
La rupture sur cette faille chevauchante, faiblement inclinée vers le nord-est et émergeant en surface au niveau de la fosse de subduction, a pris environ 18 minutes pour se propager du sud (au large de Sumatra) vers le nord (nord des îles Andaman).
Mouvement
Aux endroits où le mouvement a été le plus fort sur la faille, les déplacements ont atteint 15 à 20 m. L'énergie totale mise en jeu par le séisme, estimée par le moment sismique, a été de l'ordre de 5 × 1022 N m (ou joule, J) 2,9.
Énergie
La partie de cette énergie dissipée sous forme d'ondes sismiques (énergie sismique ES), est équivalente à l'explosion de 500 mégatonnes de TNT ou plus de 30 000 bombes de Hiroshima.
Région
Malgré plusieurs séismes importants ces dernières années dans cette région : Mw=7.9 en 2000 et Mw=7.4 en 2002, la plaque indienne était encore bloquée sous la micro plaque Andaman.
Blocage
Ce blocage, du fait de la poussée continue de la plaque indienne, a accumulé des contraintes énormes.
Plaque
Le brusque réajustement a permis le déplacement de la plaque supérieure d'une quinzaine de mètres, et ce mouvement a donné une impulsion à toute la colonne d'eau située au-dessus.
Naissance
Donnant naissance à une série d'ondes géantes (Peu élevées en pleine mer, mais de grande longueur d'onde plusieurs dizaines de kilomètres, et très rapides : entre 500 et 800 km/h).
Onde
Une telle longueur d'onde met en mouvement une très importante masse d'eau qui, se déplaçant à très grande vitesse, contient une grande quantité d'énergie, d'où son pouvoir de destruction lorsqu'elle vient se heurter aux constructions du rivage.
Vague
La grande longueur d’onde fait que la pente de la vague est très faible surtout lorsque la profondeur d’eau est importante. Ainsi, des pêcheurs au large des côtes n’ont même pas ressenti le tsunami lorsqu’il est passé sous leur navire.
Bilan
Le bilan du total des victimes officiel, est probablement plus lourd, car certains pays touchés n'avaient pas d'état-civil, la Somalie, par exemple, était un pays en guerre civile, et le décompte de ses victimes du tsunami est sujet à caution.
Ressenti
Le séisme proprement dit a été ressenti dans plusieurs pays de la région, dont les îles Maldives, le Sri Lanka, l'Inde, le Bangladesh, la Birmanie, la Thaïlande, la Malaisie et Singapour.
Pays
Au-delà de ces pays, les tsunamis qui ont suivi sont cependant à l'origine du plus grand nombre de victimes, car leurs effets se sont fait sentir sur tout le pourtour de l'Océan Indien, jusqu'aux côtes est-africaines de Somalie et l'île française de La Réunion, ou les côtes nord-ouest de l'Australie (voir animation et carte).
Populations
Les populations locales n'ont pas été prévenues par un système approprié d'alerte rapide en place dans certains pays à risque sismique élevé.
Propagation
La propagation de l'onde de tsunami a en effet pris plusieurs heures pour atteindre certains des pays touchés. Le phénomène se déplace à une vitesse importante, de l'ordre de cent à deux cents mètres par seconde, c'est-à-dire parfois jusqu'à 800 km/h.
Indonésie
L'Indonésie a souffert plus que tout autre, avec près de 170 000 morts. Mais 60 000 autres victimes ont péri au Sri Lanka, en Inde et jusqu'en Afrique.
AFP/Kazuhiro Nogi AFP/Kazuhiro Nogi.
Répliques
De très nombreuses répliques du séisme du 26 décembre ont été enregistrées pendant les mois qui ont suivi. Une quarantaine de ces répliques ont dépassé la magnitude 6.
Magnitude
Parmi elles, deux séismes de magnitude supérieure à 7 se sont produits au large des Îles Nicobar. Le premier a eu lieu 4 heures après le séisme de magnitude 9, le second environ 7 mois plus tard le 24 juillet, 2005.
Zone
La zone de répliques correspond en gros à la zone de faille qui a rompu lors du tremblement de terre du 26 décembre.
Mécanismes
Les mécanismes et la localisation des répliques montrent qu'elles se sont produites aussi bien sur le plan de faille principal du 26 décembre que sur les nombreuses failles secondaires qui l'entourent.
Séisme
En mars 2005, un séisme de magnitude 8,7 s'est produit un peu plus au sud, près de l'île de Nias. Il a rompu une autre partie de la zone de subduction, longue d'environ 300 km.
Activité
Plus d'un an après, l'activité sismique continuait à être élevée dans cette zone. En mai 2006, une violente secousse de magnitude 6,8 ébranlait à nouveau Sumatra et l'île de Nias.
Région
Le séisme du 26 décembre s'est produit trois jours après un autre séisme de magnitude 8,1 dans une région océanique, au sud-ouest de la Nouvelle-Zélande (épicentre 50,15° S-160,36° E). Habituellement, on ne compte qu'un seul séisme de magnitude égale ou supérieure à huit par an en moyenne.
Proximité
Néanmoins, malgré cette proximité dans le temps, ces deux séismes sont indépendants et rien n'indique qu'ils puissent être reliés mécaniquement.
Noter
On peut noter, de façon plus anecdotique, que ce séisme s'est produit un an jour pour jour (à une heure près) après le séisme meurtrier de Bam en Iran, de magnitude 6,6, et où 30 000 personnes avaient trouvé la mort.
Dégâts dans la ville indonésienne de Meulaboh à la suite du séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien,
Énergie
L'énergie totale délivrée par un séisme de magnitude 9.0 est équivalente à celle de 500 mégatonnes de TNT, ou de l'ordre de l'exajoule, la libération d'énergie, extrêmement rapide et localisée, a été absorbée par des déformations anélastiques de la Terre.
Pôles
Il y a eu, semble-t-il, un infime impact sur la position des pôles géographiques phénomène rare observé la dernière fois en 1964 lors d'un séisme en Alaska.
Richard Gros
Richard Gross, géophysicien de la NASA au Jet Propulsion Laboratory de Californie, a indiqué que la durée des journées pourrait avoir diminué de trois microsecondes.
Déplacement
Ceci viendrait d'un déplacement de masse vers le centre de la Terre. Cette nouvelle a été largement médiatisée. Cependant, les mesures sur la rotation de la Terre n'ont rien détecté.
Géographique
D'autre part, du point de vue géographique, ce séisme a eu des conséquences importantes : les cartes de la région étaient toutes à revoir, car les premières mesures montrèrent des changements importants, se traduisant par des déplacements d'éléments du relief (côtes, collines…).
Modèles
Selon la plupart des modèles sismiques, les déplacements sur la faille en profondeur ont été de 10 à 20 m vers le sud-ouest, impliquant des mouvements peut-être du même ordre des côtes de Sumatra et de certaines îles.
Mesures
À ces déplacements horizontaux se rajoutèrent des mouvements verticaux (soulèvement ou effondrement) de plusieurs mètres. Des mesures GPS devaient être réalisées sur place, pour déterminer l'ampleur des modifications.
Catastrophe
Cette catastrophe a poussé plusieurs pays à collaborer pour généraliser le dispositif de détection des tsunamis, celui-ci consiste en un instrument ancré au fond de la mer et qui mesure les changements de pression causés par le passage d'un tsunami.
Tsunamètre
Ce tsunamètre envoie un signal à une bouée, en surface, laquelle relaie les données vers un satellite, qui diffuse l'information à des centres d'alerte dans le monde entier.
Détecteurs
En 2004, seuls six de ces détecteurs avaient été déployés, tous dans le Pacifique et aucun dans l'océan Indien. De toute façon, de nombreux pays de la région ne disposaient pas de centre d'alerte national susceptible d'avertir les populations.
Habitants
« Si à Sumatra, les habitants n'ont eu que quelques minutes pour fuir, le raz-de-marée a mis deux heures pour atteindre l'Inde, où 16 000 personnes ont péri » .
Paramesh Banergee
« Ces gens n'auraient jamais dû mourir, estime Paramesh Banergee, géophysicien à l'université de technologie de Nanyang, à Singapour, techniquement, il aurait été assez aisé d'installer un système d'alerte aux tsunamis pour l'océan Indien. »
Bouées
Désormais, 53 bouées détectrices sont en service dans tous les océans, dont 6 dans l'océan Indien (sur les 27 prévues).
Ce tsunami, constitué de plusieurs séries de vagues de très grande longueur d'onde, a été le plus meurtrier de ceux jamais relatés.
Tsunami
Le tremblement de terre a engendré un tsunami. Il s'est propagé concentriquement, depuis l'épicentre (à la verticale de l'hypocentre sous-marin), vers les côtes des pays de l'océan Indien et jusqu'en Afrique.
Séries
Ce tsunami, constitué de plusieurs séries de vagues de très grande longueur d'onde, a été le plus meurtrier de ceux jamais relatés. Le dernier tsunami dans cette région du monde a été provoqué par l'éruption du Krakatoa en 1883.
Ligne
La ligne de la faille océanique où s'est produit le séisme est longue de 1 200 kilomètres et orientée nord-sud, de ce fait, la plus grande partie de l'énergie du tsunami s'est répartie dans les directions opposées est-ouest.
Bangladesh
Le Bangladesh, à l'extrémité nord de la baie du Bengale, n'a été que très peu affecté, du fait de sa position géographique.
Sumatra
À l'inverse l'île de Sumatra a été frappée de plein fouet par les vagues géantes des pays très éloignés comme la Somalie (à un peu moins de 5 000 kilomètres du séisme, en Afrique), ont été sévèrement touchés.
Sri Lanka
Le Sri Lanka a créé une barrière protectrice pour une petite partie des plages du sud de l'Inde ; toutefois, sur des distances plus longues, les vagues se sont diffractées autour des obstacles puis rejointes, comme un courant d'air autour d'un cylindre.
Bilan
Le bilan catastrophique peut s'expliquer en partie pour deux raisons. D'une part, la population et les autorités locales, n'ayant jamais été préparées à une telle éventualité, ont été prises par surprise.
Rescapées
Plusieurs personnes rescapées ont rapporté avoir d'abord été à la rencontre de la vague, « par curiosité », en constatant le retrait spectaculaire de la mer, qui annonce l'arrivée imminente de la première vague géante du tsunami.
Dispositif
D'autre part, il n'existait pas de dispositif de surveillance des tsunamis dans l'océan Indien. Bien que l'alerte ait été donnée dans quelques régions de l'Inde par les télévisions locales, l'information est majoritairement très mal passée, et semble même avoir été souvent bloquée par crainte du désordre public.
Séisme et tsunami du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien.
Chronologie
Chronologie du séisme
0 h 58 TU
(7 h 58 heure locale) en Indonésie, le Bureau de géophysique de Jakarta détecte un séisme d'une magnitude estimée alors à 6,4 sur l'échelle ouverte de Richter sur le nord de l'île indonésienne de Sumatra, l'épicentre est localisé dans l'océan Indien, à 250 kilomètres au sud-ouest de Sumatra.
1 h 6 TU
Le Centre d'alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) à Hawaï détecte les premiers signaux.
1 h 14 TU
Le PTWC publie un bulletin dans lequel il fait état d'une secousse au large de Sumatra et affirme que il n'y aucun risque pour la région du Pacifique.
1 h 38 TU
(8 h 38 heure locale), une première vague déferlante de 25 à 30 mètres (tsunami) s'abat sur les côtes de la province indonésienne d'Aceh (Atjeh) dans laquelle se déroule une guérilla séparatiste depuis trente ans.
Vague
Au même moment, la vague touche les Îles Nicobar. C'est cette zone qui est la plus dévastée par le raz-de-marée, car proche de l'épicentre, publication quelques minutes plus tard du bulletin faisant référence à un risque probable pour l'Océan Indien.
1 h 58 TU
Le tsunami ravage les îles situées dans la mer d'Andaman et dans le golfe du Bengale, les côtes du sud de la Malaisie et du sud de Sumatra.
2 h 43 TU
Les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie et du Sri Lanka (l'ancienne Ceylan) sont à leur tour frappées.
Thaïlande
En Thaïlande, les plages touristiques du Sud, comme Phuket, Khao Lak (11 h 5 heure locale) ou Phi Phi, sont atteintes par les murs d'eau.
Birmanie
La pointe méridionale de la Birmanie, frontalière de la Thaïlande, est touchée juste après. Les secousses du séisme sont ressenties dans le sud du Bangladesh. Dans ce pays, les autorités n'ont alors recensé que deux victimes.
Inde
En Inde, les raz-de-marée ont eu lieu au matin, notamment dans l'État méridional du Tamil Nadu (côte est.). Les digues construites jadis par les Français à Pondichéry protègent cette ville avec une efficacité surprenante alors que les alentours sont dévastés.
Bilan
Premier bilan, les raz-de-marée ont touché plus de 800 kilomètres de côtes, depuis le nord-est jusqu'au sud et ont détruit les zones (mal) construites.
3 h 28 TU
La vague géante déferle sur les côtes du nord de l'Inde et sur celles du Bangladesh, au fond du golfe du Bengale, Singapour est touchée, des secousses y sont ressenties. La Malaisie est protégée par Sumatra.
4 h TU
Les Maldives sont touchées à leur tour. La capitale Malé est inondée et les 1 192 îlots que compte l'archipel sont dévastés.
4 h 21 TU
Un nouveau séisme de magnitude 5,7 est enregistré au sud de l'archipel indonésien.
9 h TU
L'île Rodrigues, puis l'île Maurice, La Réunion et les Seychelles sont à leur tour touchées, ces îles ont été atteintes par des vagues qui ont fait des dégâts, mais aucune victime.
12 h TU
Le tsunami parvient sur les côtes africaines de la Somalie et de la Tanzanie ; les dégâts sont moindres que sur les côtes asiatiques, on recense néanmoins 288 victimes.
Diagramme montrant les processus, les formes de relief et l’eau océanique qui provoquent la formation d’un tsunami.
Asie
Dans les heures qui ont suivi le séisme, plusieurs vagues de 3 à 15 mètres de hauteur ont déferlé suivant les endroits, emportant les personnes qui n'étaient pas du tout prévenues du danger.
Vagues
Les vagues ont aussi atteint l'Afrique de l'Est, où notamment une centaine de pêcheurs somaliens sont morts.
Secouristes et citoyens poursuivaient leurs recherches pour retrouver des survivants après le passage du tsunami.
Estimation
Estimation temporaire de 166 320 morts (le 19 janvier 2005). 9 000 personnes seraient mortes dans la capitale de province Banda Aceh, sur l'île de Sumatra, et les villes alentour, où les immeubles détruits par le séisme initial se comptent par douzaines.
Chiffre
Ce chiffre n'inclut pas les victimes de la côte ouest de Sumatra.
Rapport
Un premier rapport officiel a estimé à 10 000 le nombre de morts pour la seule ville de Meulaboh (Nanggroe Aceh Darussalam), à 160 kilomètres au nord, a réévalué le chiffre à 40 000, soit un tiers de la population de la ville.
Nord
Le nord de Sumatra a été particulièrement touché, car le séisme y avait déjà fait des dégâts importants. Des centaines de milliers de personnes y sont sans abri, les informations sur la myriade de petites îles à l'ouest des côtes de Sumatra sont très maigres.
Îles
Ces îles sont parmi les régions les plus pauvres d'Indonésie, avec Simeulue et Nias.
Nias
Sur l'île de Nias, uniquement, 122 victimes au moins sont à déplorer (source : Media Indonesia Online via le ministère de la Santé) ; il s'agit en fait de 600 morts ou plus, voire 1 000 selon certaines informations.
Rapports
Les rapports ont établi que les îlots au large de l'île de Nias, dans la région du Sirombu, ont été relativement épargnés.
Dégâts
La plus grande partie des dégâts résulte des différents tsunamis ayant frappé les régions côtières d'Aceh et du nord de Sumatra.
Submergé
Des vagues de dix mètres de haut ont submergé l'île, allant jusqu'au détroit de Malacca et touchant les côtes les plus au nord vers Bireun.
Côte
La côte ouest de Sumatra se situe à seulement 100 kilomètres de l'épicentre du séisme initial, c'est donc la première à avoir été touchée et certainement le plus violemment.
Villages
Au moins cinq villages ont été complètement rasés ; le survol de la région a montré que des milliers de maisons restent sous les eaux.
Villes
Dans les villes de la province d'Aceh, des personnes ont survécu aux premières heures de l'après-catastrophe en se nourrissant de noix de coco et en restant perchées sur les toits des constructions encore debout.
Cadavres
Le nombre très important de cadavres représente un défi humanitaire et sanitaire, pour l'identification et l'enterrement rapide des morts. Un des besoins les plus urgents est l'acheminement de sacs en plastique pour envelopper les corps.
Catastrophe
Au vu des nombreux dégâts, des problèmes juridiques et de propriétés ont vu le jour. De nombreux titres de propriété foncière ont disparu ou ont été endommagés dans la catastrophe.
Mort
Avec la mort d'un grand nombre de propriétaires légaux, alors que seuls subsistaient, par exemple, des héritiers éloignés vivant dans un village de montagne, il était très difficile de statuer sur la possession de la terre.
Conséquences
Les conséquences de telles catastrophes s'inscrivent à la fois sur le court et moyen terme (réorganisation du marché du travail autour des travaux de déblaiement, de tri des déchets et de reconstruction, destruction des structures sanitaires.
Épidémie
Entraînant un risque d'épidémie et de contamination des nappes phréatiques) et sur le long terme (destruction des liens et structures).
Sri Lankan health officials and relatives carry the body of a dead man away in Galle on December 27, 2004.
Littoral
Le Sri Lanka possède un littoral long de près de 1 340 kilomètres. Alors que la densité globale de la population est de 288 habitants par kilomètre carré, celle de la zone côtière s’élève à plus de 310 habitants par kilomètre carré.
Vague
Lors du tsunami, la vague mit 2 h 17 pour atteindre l’île. Elle enroba l'île pour remonter sur la côte ouest, pourtant protégée en théorie par le reste de l’île et dévasta près de 800 kilomètres du littoral sri-lankais.
Zone
Lorsque la vague se retira, la zone inondée s'étendait sur plus d’un kilomètre à l'intérieur des terres, la puissance du courant combinée au relief plat des terres, permit également à l’eau de pénétrer profondément dans l’île.
Dévaster
En plus de dévaster les villages de la côte ainsi que les installations touristiques massées au bord de mer, les courants dévastèrent les villages traversés ou à proximité de cours d’eau.
Accident
Le tsunami a provoqué le pire accident ferroviaire de l'Histoire.
Sinistrés
Cinq ans plus tard, bien qu’une grande partie des sinistrés aient reçu une aide pour se reloger, beaucoup de sans-abri campent encore dans des camps de réfugiés. 35 082 morts et 4 469 disparus, on a compté environ 250 000 sinistrés.
Tsunami de 2004, la Thaïlande est composé de 77 provinces regroupées en 5 régions géographiques.
Thaïlande
La Thaïlande 77 provinces regroupées en 5 régions géographiques Une autre spécificité thaïlandaise est l’intervention du gouvernement.
Moyens
À cause du manque de moyens de prévention, il ne put presque rien mettre en action avant que la vague ne touche la côte.
Reconstruction
Après le séisme, le gouvernement a mis en place des politiques de reconstruction et de prévention (zones tampons, etc.).
Exonérations
Des exonérations d’impôts ainsi que des réadaptations professionnelles ont également été mises en place afin d’aider les personnes se retrouvant sans emploi.
Visibilité
Un des points faibles du gouvernement fut son manque de visibilité quant aux déplacements de masse de la population fuyant les zones côtières. Il y eut un important manque de coordination, entraînant des erreurs et des retards.
Accentué
Ceci fut accentué par le fait qu’il y avait des concurrences organisationnelles au lieu d’une cohésion au sein du gouvernement.
Multinationales
Les multinationales ont également joué un rôle dans tout cela en influençant les politiques internes afin de pouvoir étendre leurs projets.
Économie
Le tsunami eut également un impact important sur l’économie du pays. Beaucoup d’emplois ont été perdus, entraînant une baisse de la production ainsi que du PIB, car les zones les plus touchées furent celles des activités productrices.
Reconstructions
Les reconstructions ont coûté très cher, entraînant une hausse des prix des matières premières.
Pêche
La pêche fut l'un des secteurs les plus touchés. Bon nombre de bateaux ont été détruits et le nombre de victimes parmi les pêcheurs fut élevé, car ils travaillaient à proximité des côtes.
Habitations
De plus, beaucoup d’entre eux eurent leurs habitations détruites, perdant par la même occasion leurs papiers et titres, sans ceux-ci, ils ont été considérés comme squatteurs, ils n’avaient plus rien pour prouver que les terres endommagées étaient les leurs.
Situation
Cette situation fut exploitée par le gouvernement thaïlandais, par les grandes entreprises privées et par les multinationales qui en profitèrent pour venir occuper les terrains qu’elles convoitaient depuis longtemps à proximité de l’océan.
Secteur
Le deuxième secteur fut celui du tourisme.
Hôtels
Il y eut de nombreux dégâts dans les hôtels, diminuant le nombre de chambres disponibles. La médiatisation du tsunami a entraîné une baisse des réservations en destination de la Thaïlande.
Diminution
Pendant un certain temps et donc une légère diminution du nombre de touristes : 150 000 touristes en moins sur un total de 12 millions, pas de quoi inquiéter à l'échelle nationale.
Chiffres
Cependant, a l’échelle locale, ces chiffres s’avèrent être beaucoup plus catastrophiques. Phuket, deuxième ville la plus touristique de Thaïlande, voit l’occupation de ses hôtels diminuer en flèche : 63 % d’occupation en 2004 pour seulement 27 % en 2005, soit une chute de 36 points.
Baisses
Il en va évidemment de même pour Phang Nga (baisse de 45 points) ou Krabi (baisse de 59 points).
Agriculture
Le troisième secteur le plus touché fut celui de l’agriculture. Beaucoup de cultures ont été endommagées par les eaux salées.
Productivité
Il y eut une importante perte de surfaces exploitables et une diminution de la productivité. Beaucoup de matériaux ont également été détruits, rendant la replantation encore plus difficile. L’eau salée répandue sur la terre a aussi d’autres impacts.
Ressources
Les ressources d’eau potable ont été polluées, obligeant les habitants à puiser dans les nappes phréatiques. Celles-ci furent consommées au point d’être presque asséchées.
Eau
Le manque d’eau propre et potable eut également des conséquences sur l’hygiène. De nombreux égouts ont été bouchés par les boues, rendant les rues sales et difficiles d’accès. Un certain nombre d’écosystèmes ont été bouleversés par le tsunami.
Déstruction
L’eau salée a détruit beaucoup de végétation et le déplacement de la population a interféré dans les habitudes de vie des animaux, les mettant parfois en conflit.
Récifs
Quant aux récifs coralliens bordant les côtes de la Thaïlande, seuls 13 % des 174 sites ont été légèrement endommagés (soit 5 % des récifs thaïlandais), ne perturbant pas trop fortement cet écosystème qui ne mettra d'ailleurs pas plus de trois ans pour se régénérer.
Prêts
Des plans de prêts à faible taux d’intérêt ont été octroyés afin de permettre de relancer au plus vite les petites entreprises et ainsi relancer l’économie locale. La Thaïlande a pu également bénéficier d’une aide des ONG ainsi que de dons.
Détournés
Ces derniers ont été malheureusement souvent détournés, ne permettant pas à la population de bénéficier de cette aide financière ou ne recevant pas les vêtements, vivres envoyés.
Le 26 décembre 2004, l'archipel des îles Andaman.a été dévasté par le tsunami qui a suivi un tremblement de terre.
Inde
Les îles Andaman-et-Nicobar régions les plus touchées par la catastrophe en Inde, le premier tsunami y a atteint les côtes sous la forme d'une vague de 15 mètres de haut, au sud des îles Nicobar.
Victimes
On estime à 7 000 le nombre de victimes pour ces deux seules îles et à peu près autant de disparus, un cinquième de la population des îles Nicobar a donc été touché par la catastrophe, que les personnes soient mortes, blessées ou portées disparues.
Disparues
18 000 personnes portées disparues, l'île Chowra dans les Nicobar a perdu les deux tiers de sa population, soit 500 personnes.
Communications
Les communications ont été coupées avec l'archipel du Nan Kauri, parmi lequel certaines îles ont été entièrement submergées.
Base
La base de l'Armée de l'air indienne à Car Nicobar a été elle aussi sévèrement touchée, ce qui entrave le déploiement des secours dans cette région.
Côte
Sur le territoire continental de l'Inde, c'est toute la côte est qui a été touchée par les raz-de-marée : on compte au moins 5 000 morts et des milliers de blessés et sans abris.
État
Dans l'État du Tamil Nadu, le plus sévèrement touché, il y a au moins 3 200 victimes, dont 487 à Pondichéry, on en compte 89 dans d'État de l'Andhra Pradesh.
Kerala
Dans le Kerala, État du Sud de la côte ouest, on dénombre 174 morts et des milliers de sans-abris. La plupart des victimes étaient des pêcheurs.
Victimes
Dans le Tamil Nadu, ce sont surtout des femmes et des enfants qui sont au nombre des victimes, dans la ville de Nagapattinam, plus de 1 700 personnes sont mortes ; plus de 400 à Cuddalore, plus de 525 à Kânyâkumârî et plus de 200 à Chennai.
Hélicoptères
Les hélicoptères de secours ne pouvaient pas se poser sur place dans les heures qui ont suivi le passage des tsunamis, les environs de Nagapattinam et de Cuddalore étant encore entièrement submergés.
Pèlerins
De nombreux pèlerins ont été tués dans la catastrophe, alors qu'ils prenaient un bain sacré dans l'océan, environ 700 personnes se sont retrouvées piégées au mémorial de Vivekananda sur un îlot près de Kânyâkumârî, parmi lesquelles 650 purent heureusement être sauvées.
Chennai
À Chennai, le long de Marina Beach, la plupart des personnes se trouvant sur les plages, très fréquentées le dimanche matin, se sont noyées. On dénombre déjà au moins 5 000 familles de pêcheurs disparues pour cette seule baie.
Kalpakkam
L'eau s'est également infiltrée dans le complexe nucléaire de Kalpakkam, dont le fonctionnement a été immédiatement stoppé.
Fuite
On ne rapporte aucun dommage ni fuite radioactive. L'armée indienne, la Marine et les garde-côtes ont été mis à contribution pour commencer les opérations de sauvetage et les livraisons de nourriture aux victimes.
l’archipel des Maldives a été submergé par une première vague atteignant en moyenne 1,4 mètre de hauteur,
Maldives
Située à 2 000 kilomètres de l’épicentre l’archipel des Maldives a été submergé par une première vague atteignant en moyenne 1,4 mètre de hauteur, enregistrée 3 heures après le séisme par trois marégraphes. Lorsqu'elle s’est enfoncée dans les terres, elle a atteint jusqu’à 3 mètres de haut.
Vagues
C’est peu comparé aux vagues qu’ont subi les autres pays, mais l’altitude maximale des Maldives est de 1,8 mètre donc toutes les îles furent fortement touchées.
Bilan
Le bilan de la catastrophe est de 82 morts et 26 disparus (le 1er avril 2005), 4 000 bâtiments endommagés et 12 000 sans-abris.
Catastrophe
Lors de la catastrophe, 30 000 des 290 000 habitants ont dû être évacués. Les pertes totales sont estimées à 62 % du PIB des Maldives.
Caractéristiques
Il existe deux caractéristiques fondamentales qui font que les Maldives ont fortement subi cette catastrophe. D’un point de vue de son environnement.
Vulnérable
Le pays est tout d’abord vulnérable à ce genre de catastrophe, la surface des îles très faibles, l’altimétrie est faible, le territoire est fragmenté et ce sont des atolls isolés dans l’océan qui subissent donc les vagues fortes.
Problème
L’autre problème du pays est son sous-développement, ou plutôt sa dépendance économique à trois secteurs (tourisme, agriculture et pêche), tous, fortement touchés par la catastrophe, voilà pourquoi la catastrophe a affecté le pays dans l’espace et le temps sur le matériel, l’économie et la population.
Évacuations
En effet, l'archipel étant éclaté et indépendant, les évacuations ont été très complexes et mal organisées. Il n’y a pas de plan d’évacuation à l’échelle nationale et un gros manque de soutien logistique.
Bâtiments
Les bâtiments administratifs détruits ont empêché un retour à la normale rapide et une mise en place efficace de l’aide, l’évacuation des populations s’est faite sur des îles refuges improvisées mais sans logistique et avec une forte augmentation de la densité de population, il y eut rapidement des problèmes d’hygiène.
Dégâts
D’un point de vue environnementale, le tsunami a aussi fait de nombreux dégâts. Le premier point est la contamination des sols et de l’eau.
Impact
L’impact de l’eau salée sur les eaux souterraines fut très fort, les nappes phréatiques ne se trouvent qu’à 1,5 ou 2 mètres de la surface.
Déchets
En plus des eaux salées, les déchets organiques provenant des fosses septiques ont aussi contaminé les eaux souterraines et les puits.
Dommages
Des dommages ont aussi été faits aux systèmes d’égout et de distribution d’eau ainsi qu’aux déchetteries et autres centres de traitement des déchets.
Carburant
En plus de cela, des réservoirs de carburant ont été endommagés ce qui a relâché du pétrole et des déchets dans la nature.
Impact
Un autre impact de l’eau sur l’environnement est l’érosion. La puissance de la vague a érodé les plages d’une hauteur de 0,25 à 0,5 m.
Terres
Dans les terres, le flux-reflux de l’eau a creusé des trous grands de 1 mètre sur 4 ; et des ravines incisées de 1 mètre sur 30 ; tous ces phénomènes pouvant aussi causer, à terme, des affaissements de terrain.
Flore
D'un point de vue de la flore, l’impact du tsunami est assez important, les arbres côtiers furent arrachés par la vague et ceux à l’intérieur des terres sont morts à cause de l’eau salée.
Salinisation
La salinisation des sols est un problème, car cette dernière a fortement diminué la fertilité des sols, ce qui a un effet sur l’agriculture et un retour à la normal n’est prévu qu’après cinq ou six ans.
Tourisme
Mais le plus important problème engendré par cette catastrophe, est la destruction d’un modèle presque exclusivement axé sur le tourisme.
Maldives
Les Maldives présentent un développement considérable des activités liées au tourisme et dépendent fortement de ces activités.
Économie
La preuve étant que, ayant tout intérêt à relancer l’économie le plus vite possible après la catastrophe, 74 des 84 Île-hôtel que compte l’archipel étaient à nouveau opérationnels dès la fin du mois de mars 2005.
Îles
Ces îles sont en autonomie totale : elles possèdent l’électricité, l’eau dessalée et épurée, leurs propres employés, mais sont dépendantes à cause du ravitaillement et de l’arrivée de touristes par bateaux.
Secteur
Mais si ce secteur est très avantageux pour l’économie du pays, il l’est moins pour la population, le tourisme n’est avantageux que pour 20 % des habitants.
Avantages
Enfin, notons dans les avantages que, d’un point de vue de la qualité de vie, du social et de la culture, l’État redistribue équitablement les bénéfices du tourisme par l’amélioration des conditions de vie (création d’écoles et d’hôpitaux et d’infrastructures).
Piliers
Mais les deux autres piliers de l’économie des Maldives qui sont aussi les principaux revenus de sa population (agriculture et pêche) se sont trouvés très affectés et pour un plus long terme que le tourisme, ce qui rend les populations locales très vulnérables.
Habitants
Les habitants les plus touchés par cette catastrophe sont les jeunes (les moins de 25 ans représentent 62 % de la population) qui sont pauvres et vivent dans un pays non-démocratique qui respecte peu les droits de l’homme le président en place a été élu en 1978 et a progressivement mis un pouvoir totalitaire en place.
Pouvoir
Ce qui maintient le pouvoir en place, ce sont les revenus du tourisme qui sont correctement redistribués à la population par la mise en place d’infrastructures de santé et d’éducation.
Population
La population ne profite pas des revenus du tourisme, le revenu annuel étant de 2 350 dollars par habitant en 2005, la pauvreté alliée à une meilleure éducation a permis l’éveil des jeunes à partir des années 2000 ce qui entraîna un durcissement du régime en 2001.
Instabilité
Mais cette instabilité de l’État en place n’a pas entravé la reconstruction du pays après le tsunami.
Infrastructures
Les infrastructures permettant de protéger les populations face à ce genre de catastrophe sont difficiles à mettre en place compte tenu de l'altitude des surfaces émergées.
Solution
La solution trouvée par l’État pour mieux organiser les évacuations à l’avenir, est la création d’ « îles refuges » équipées, surélevées, protégées par une dune, etc.
Cette photo d'Aceh a été prise le 5 janvier 2005, un an après le tsunami © Crédit photo : AFP CHOO YOUN-KONG.
Malaisie
La Malaisie a été protégée par Sumatra, l'île étant dans la ligne droite entre le pays et l'épicentre du séisme, à la verticale duquel le tsunami s'est formé.
Télévisions
Les télévisions locales malaisiennes ont également donné l'alerte dans l'heure qui a suivi le séisme. 63 morts sont recensés : 49 (2 non identifiées) à Penang, 10 à Kedah, 3 à Perak et une à Selangor.
Victimes
Parmi les victimes de Penang, se trouvent des personnes qui pique-niquaient et des enfants qui jouaient sur la plage , aucun touriste étranger n'est décédé.
Recensés
Le 28 décembre à midi sont recensés 275 blessés et 4 000 sans-abris, principalement des familles établies le long des côtes de Penang, Kuala Muda à Kedah, les risques principaux sont liés à l'après-catastrophe, du fait des eaux stagnantes et du manque de nourriture.
Choc
Le choc du séisme initial avait été ressenti dans les tours Petronas. Le Premier ministre malaisien Abdullah Ahmad Badawi a écourté ses vacances en Espagne pour rentrer au pays.
Gouvernement
Le gouvernement malaisien a annoncé que 1 000 MYR (194 euros environ) aux familles des victimes, tandis que 200 MYR (38,80 euros) seraient donnés aux personnes ayant été blessées par le tsunami.
Dédommagement
Un dédommagement du même montant sera perçu par les personnes déplacées ; 2 000 MYR (388 euros environ) seront versés par maison endommagée, 5 000 MYR (970 euros environ) par maison détruite, et de 1 000 à 3 000 MYR seront versés aux pêcheurs ayant vu leur bateau détruit dans la catastrophe.
Effondrements
Des effondrements côtiers se sont produits pendant les trois jours qui ont suivi le premier tremblement de terre ; ce phénomène est peut-être annonciateur de nouvelles secousses.
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