Selon une étude les canicules actuelles auraient été quasiment impossibles sans le changement climatique
Selon une étude les canicules actuelles auraient été quasiment impossibles sans le changement climatique
Une photo illustrant la sécheresse.
Pour les scientifiques du World Weather Attribution (WWA), les canicules vont devenir, dans les années à venir, "encore plus intenses et plus courantes si les émissions ne sont pas réduites rapidement."
Responsable
Un responsable tout trouvé. Plus de 50 °C dans la Vallée de la mort aux États-Unis, un record historique de 45,3 °C en Catalogne, plus de 43 °C à Phoenix pendant 24 jours en 2023.
Canicules
Sans le changement climatique, de telles canicules auraient été "quasiment impossibles" en Europe et aux États-Unis, a démontré le mardi 25 juillet 2023 le réseau World Weather Attribution (WWA).
Réseau
Ce réseau scientifique qui évalue le lien entre événements météorologiques extrêmes et dérèglement climatique estime aussi que ce dernier a rendu la vague de chaleur en Chine "au moins 50 fois plus probables".
Gaz
Selon le WWA, le changement climatique, causé par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, "a rendu les canicules plus chaudes, plus longues et plus fréquentes."
Vagues
"Les récentes vagues de chaleur ne sont plus des événements exceptionnels" et celles qui aviendront "seront encore plus intenses et plus courantes si les émissions ne sont pas réduites rapidement", concluent les chercheurs.
Phénomènes
Car si des phénomènes naturels comme les anticyclones ou El Nino peuvent contribuer à déclencher ces canicules, "réchauffer les températures de la planète en brûlant des énergies fossiles est bien la raison majeure pour laquelle elles sont si graves", souligne le WWA.
2023 les vagues de chaleur s'aggravent sur toute la Terre.
Conclusions
Pour en arriver à ces conclusions, les auteurs de l'étude sept scientifiques néerlandais, britannique et américain se sont basés sur des données météorologiques historiques et des modèles climatiques afin de comparer le climat d'aujourd'hui et son réchauffement planétaire de 1,2 degré avec ce qu'il était autrefois.
Résultats
Ces résultats, produits en urgence, sont publiés sans passer par le long processus des revues à comité de lecture, mais combinent des méthodes approuvées par leurs pairs.
Scientifiques
Les scientifiques se sont particulièrement penchés sur les périodes où la chaleur était "la plus dangereuse", soit du 12 au 18 juillet 2023 en Europe du Sud, du 1er au 18 juillet 2023 dans l'ouest des États-Unis, au Texas et dans le nord du Mexique, et du 5 au 18 juillet 2023 dans le centre et l'est de la Chine.
Réchauffement
Ils ont rappelé que le réchauffement planétaire aggravait l'intensité des températures : avec lui, les canicules en Europe sont 2,5 °C plus chaudes, celles en Amérique du Nord augmentent de 2 °C et celles en Chine de 1 °C, indique le WWA.
Mois
Juillet 2023 "est le mois de juillet le plus chaud jamais mesuré", selon la NASA et l'observatoire européen Copernicus.
Canicules
Ces canicules "deviendront encore plus fréquentes et arriveront tous les deux à cinq ans" si le réchauffement climatique atteint les 2 degrés.
Arriver
"Ce qui pourrait arriver dans une trentaine d'années, à moins que tous les pays signataires de l'Accord de Paris ne mettent pleinement en œuvre leurs engagements actuels de réduire rapidement leurs émissions", a-t-elle ajouté.
Friederike Otto
L'été 2023 "pourrait devenir la norme et même être considéré comme frais si on n'atteint pas la neutralité carbone", souligne la climatologue britannique Friederike Otto.
Résultats
Pour elle, "les résultats de cette étude d'attribution ne sont pas une surprise. D'un point de vue scientifique, elle est même ennuyeuse, car elle ne fait que confirmer ce que nous avions prévu.
Vulnérable
Mais ce que nous n'avions pas prévu, c'est à quel point nous sommes vulnérable face aux effets du réchauffement climatique, car cela tue des gens", a-t-elle martelé.
Preuve
Pourtant, "ces vagues de chaleur ne sont pas la preuve d'un emballement du réchauffement ou d'un effondrement du climat, nous avons encore le temps" d'inverser les choses, déclare la scientifique.
Urgent
"Il est urgent d'arrêter la combustion des énergies fossiles et de travailler à réduire nos vulnérabilités, si nous ne le faisons pas, des dizaines de milliers de personnes continueront à mourir".
Législation
Friederike Otto estime "absolument essentielle" l'adoption d'une législation internationale sur l'élimination progressive des fossiles lors de la 28e conférence climat des nations unies (COP), en novembre à Dubaï.
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